Marguerite Blais
62 ans, artiste, musicienne, députée,
ex-ministre responsable des Aînés, docteur en Communication
Par Gérard Therrien
La petite fille qui n’aimait pas les dimanches
Douze septembre 1950, la nuit est fraîche. L’été qui, lentement, cède le pas à l’automne, n’offre plus qu’un maigre huit degrés à la population montréalaise. Dans le quartier Pointe Saint-Charles, rue Knox, un homme avec une valise à la main, soutient de son bras libre sa compagne qui peine à marcher. C’est donc à petits pas que le couple se dirige vers une voiture qui les mènera à l’hôpital de Verdun.
Plusieurs heures plus tard, à l’étage de la maternité, Alfreda Blais, née Michaud, est dans tous ses états. Depuis déjà un bon moment, on s’affaire autour d’elle ; « Poussez, poussez », lui dit-on. La pauvre est à bout de force.
Pendant ce temps, Égide Blais est dans la salle d’attente et ronge son frein, alors que son épouse est sur le point de donner naissance à leur premier enfant. À quatre heures vingt minutes, une mignonne bambine inspire une longue goulée d’air avant de laisser entendre le cri du nouveau-né, ce qui arrache des pleurs de joie à sa mère.
Ainsi est née Marguerite Blais. Sept ans plus tard, le couple Blais empruntera à nouveau cet itinéraire alors que naîtra Daniel, leur deuxième et dernier enfant.
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